Lénine revient à Aigurande (Indre)
Le meilleur des deux mondes, d'avant et d'après J. Clerk Maxwell
Lénine a dit :
Le communisme, c'est les soviets plus l'électricité.
A Aigurande, un ouragan souffle sur l'étang du Grand Moulin, menacé de disparition. On trouve déjà deux soviets qui se battent autour de l'étang : le soviet des pêcheurs et le soviet des promeneurs. Les pêcheurs sont des progressistes, les promeneurs, des conservateurs. Plus ça change, et plus c'est pareil, au pays du fromage et des guerres picrocholines.
Pour l’électricité, il faudra attendre la fin du prochain plan quinquennal qui devrait durer dix ans, SI TOUT VA BIEN.
La brigade de gendarmerie d'Aigurande observe le combat des deux soviets ennemis en adoptant une posture simultanément bienveillante et endormie.
Comment expliquer ce paradoxe mélangeant, en même temps, la veille et le sommeil chez les forces de l'ordre ?
Le paradoxe des gendarmes d'Aigurande, en même temps bienveillants et endormis, s'explique très facilement. Le gendarme possède deux yeux, comme tout être humain. L'un est ouvert pour surveiller, et l'autre fermé pour pouvoir dormir sur ses deux oreilles. La tactique du gendarme est de ne dormir que d'un œil, et d'ouvrir l'autre, mais le bon, l'œil d'Horus.
Dans la pratique, la force gendarmique ferme les yeux sur les petites infractions, mais elle voit et sévit contre les grandes infractions commises en flagrant délit.
Mais, cette dichotomie gendarmesque soulève immédiatement un nouveau problème.
Quelle est la limite entre une petite et une grande infraction?
Telle est la question !
Zat iz ze question ! Hamlet, acte 3 scène 1, pièce de Shakespeare.
L'étang du Grand Moulin date de plus de 450 ans. C'est une retenue colinaire créée par une digue située aux sources de la Vauvre, une petite rivière affluente de l'Indre. Cette retenue a été construite pour remplir initialement trois fonctions : soutien d'étiage, écrêtage de crues, et production d’énergie mécanique dans le fameux Grand Moulin.
Par contre, la digue, de 6 à 7 mètres de hauteur, représente un obstacle infranchissable pour les poissons qui veulent frayer en altitude. La digue est franchissable uniquement par des marsupilamis de Palombie qui possèdent de fabuleuses capacités de bondissement, mais nullement par des salmonidés de France, voire des anguilles, autre espèce migratrice de poissons.
La question est donc : comment transformer l'étang du Grand Moulin en zone de reproduction de poissons ?
La réponse est simple et bien connue des biologistes : une frayère à poissons doit être bien oxygénée, en eau calme et riche en nutriments pour les alevins, donc en larves d'insectes. Mettre en place une frayère à poissons n'est PAS de la haute technologie spatiale ! Les fermes aquacoles savent produire des milliers d'alevins en milieu fermé et contrôlé. Par contre, les pêcheurs comprennent vite, mais il faut leur expliquer très longtemps l'influence des insecticides sur le milieu aquatique ouvert. Les fédérations de pêche ont déversé pendant des années des quantités astronomiques d'alevins dans les rivières à saumons, en France et en Ecosse, sans AUCUN effet, et sans se poser AUCUNE question. C'est de la biochimie, stupide !
Pour permettre aux poissons d’accéder à l'étang, il suffira de déplacer le déversoir de 25 mètres. Ensuite, un bon architecte sera capable de réaliser une passe à poissons dans des conditions économiques et esthétiques optimales. La carrière d'amphibolite de Cluis est à une portée de canon, 15 kms, et il ne sera pas nécessaire de couler du béton comme à Mareuil-sur-Arnon ou à Vierzon, la ville rouge et maudite. Cet ouvrage de génie civil relève d'une technique basique et classique.
Il faut espérer que la rénovation énergétique du Grand Moulin et la rénovation biologique concomitante de son étang adjacent se feront en minimisant les subventions publiques.
La poche du contribuable est certes profonde, surtout en France, mais ce n'est pas non plus le gouffre de Padirac, comme le pense Manu-la-Coke, nul en chiffres et aussi en lettres, classiques et modernes, d'après les examinateurs de l'ENS de la rue d'Ulm.
La suite et les explications détaillées : jamais !!!