Compte-rendu de reconnaissance
Mission de reconnaissance tactique du 19 juillet 2024
Mareuil-sur-Arnon (Cher-18290)
Vues du plan d'eau et de son déversoir.
Le plan d'eau est de type réservoir collinaire par levée de terre sur le cours de la rivière Arnon, un affluent du Cher. Au bout de la levée, se trouve une haute cheminée en briques au lieu-dit La Grande Forge qui hébergeait également une tuilerie. La longueur de la levée est estimée à 500 mètres d'après la carte IGN d'Issoudun, ref 2225 SB. Le dénivelé du déversoir peut être estimé à un maximum de 2,0 mètres en période de fortes pluies, à l'automne et au printemps. Cette retenue est éventuellement utilisable en soutien d'étiage au cours de l'été.
On trouve sur la rive Nord un ancien lieu de baignade qui n'a plus de plage que le nom. En bordure de cette ancienne plage, on voit encore une guinguette abandonnée et ruinée. C'est une bâtisse rectangulaire et grise, très laide qui fleure bon la décrépitude la plus totale, le délabrement parfait au quadruple point de vue économique, esthétique, écologique et culturel de par son enseigne commerciale, très mal inspirée par l'infecte et ignoble sous-culture des Yankees.
Cette guinguette a baissé le rideau suite à l'interdiction de baignade déclarée par la mairie en 2010. En effet, ce plan d'eau est un cas du manuel de l'eutrophisation d'un milieu aquatique. Ce phénomène entraîne une prolifération des algues, ainsi qu'une chute de l'oxygène dissous. Pas d'oxygène dans l'eau, et donc pas non plus de poissons. Déduction élémentaire, mon cher Watson ! Pas de poissons, et par voie de conséquence ni martin-pécheurs, ni hérons dans les airs. Toute la pyramide écologique s'est effondrée. Crac, boum, hue !
On observe aussi des roselières sur les rives de la retenue, mais elles pourraient être largement multipliées pour mieux fixer le phosphate relargué par les engrais et surtout, par les lisiers du bétail et les stations d'épuration. En complément, les roseaux peuvent servir à faire des couvertures de chaumières.
La vérité se lit en creux, une fois de plus : on ne trouve aucun saule en bordure de ce plan d'eau artificiel. Les saules fournissent de l'osier qui permet de faire des ouvrages de vannerie : paniers, ou nasses à poissons ou à écrevisses. On ne voit pas non plus de tortues cistudes, comme dans certains étangs du parc naturel de la Brenne, situé plus à l'ouest.
Ce réservoir n'est donc qu'une méga-bassine sans activité biologique notable, et rien de plus.
Que font ces crétins d'écologistes pour mettre un terme à ce désordre, qui dure depuis trop longtemps, soit au moins deux siècles ?
RIEN, comme d'habitude !